Constituée pour l’essentiel à la fin du 19e siècle et au tout début du 20e siècle, la collection sciences naturelles du musée doit beaucoup à l’intérêt que portaient à cette discipline les membres de la société fondatrice de l’établissement et, notamment, le
Marquis de Lavergne de Labarrière et le
Baron de Fauqueux, ornithologues amateurs auxquels le musée doit une grande partie de sa collection de spécimens naturalisés. En effet, les registres d’inventaire du musée révèlent une politique intense d’acquisition en ce domaine sur les premières années de tenue de ces registres, avec une prédilection manifeste pour les spécimens naturalisés en général et ornithologiques en particulier.
La salle du musée qui est consacrée à ce type de collections abrite près de 200 spécimens naturalisés, dont un
python de Seba entré dans les collections dès la première année de tenue de l’inventaire, en 1887. Anciens, ces spécimens permettent notamment d’appréhender les techniques employées autrefois en
taxidermie et qui étaient marquées parfois par une représentation agressive des animaux dits « prédateurs », en accord avec les goûts de l’époque pour les mises en scène théâtrales des spécimens. Illustratives d’espèces locales, françaises voire exotiques, ces collections comptent également dans leur rang des spécimens précieux se rattachant à des espèces menacées (
desman des Pyrénées) voire disparues (
ectopiste migrateur).
La salle présente par ailleurs une collection de
coquillages ainsi qu’un ensemble insolite de
moulages de
champignons en plâtre et cire réalisés par
Gaston Poix, chirurgien-dentiste à Brive passionné de
mycologie.
D’autres spécimens naturalisés et coquillages sont conservés dans les réserves du musée, au sein desquelles se trouvent également des
herbiers -dont ceux d’
Ernest Rupin- et un fonds important de
tiroirs entomologiques.
Au total, la collection sciences naturelles du musée est évaluée à quelques 10 000 items,
insectes pour l’essentiel. Cet ensemble constitue un véritable
muséum à l’intérieur du musée.