Moulage des réserves du Musée Labenche de Brive
Musée Labenche / En réserves

Les moulages

Parmi les collections conservées en réserves figure un ensemble de moulages acquis dans les premières années d’existence du musée, à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle.

Musée Labenche / Reserves
En effet, données par les membres de la Société Scientifique, Historique et Archéologique de la Corrèze à la ville, les premières collections du musée de Brive reflètent les centres d’intérêt de ces personnes. Parmi ceux-là figuraient les moulages, auxquels on reconnaissait à l’époque une dimension triple : esthétique, historique et scientifique.
 
Le registre d’inventaire des collections dressé par Ernest Rupin dès 1887 révèle, ainsi, une politique volontariste d’acquisition de moulages, fondée essentiellement sur la relation assidue établie entre le musée et la maison Martini, mouleurs installés à Brive.
 
Fondée en 1883, cette entreprise, éditrice du travail de Thomas Cartier, sculpteur animalier du début du 20e siècle, travaillait pour de nombreux établissements muséaux (Musée Royal Belge de Bruxelles, Musée de Sculpture Comparée à Paris, Musée de Limoges, etc.) mais fournissait aussi des particuliers qui pouvaient passer commande à partir d’un catalogue de moulages proposés à la vente. Cela leur permettait de se procurer pour une somme modique des reproductions d’œuvres d’art célèbres très variées puisque la maison Martini fabriquait des moulages d’objets égyptiens, asiatiques, antiques, médiévaux, modernes et contemporains.
 
 
Constituée notamment de moulages de statues et d’éléments architecturaux conservés dans le voisinage, la collection du musée était autrefois présentée au public, à côté des collections « originales » dont ils complétaient les lacunes. Au sein de la salle lapidaire par exemple, les vierges médiévales côtoyaient les moulages des Miséricordes de l’abbatiale d’Obazine ou encore le moulage de la tête sculptée d’un prêtre assyrien. De même, à côté d’objets archéologiques, la salle de Préhistoire présentait un grand nombre de moulages d’outils lithiques, d’os gravés et de crânes.
 
Mais, lors de la réorganisation du musée dans les années 1980, et suivant un mouvement généralisé au sein des musées, ces moulages -désormais perçus comme de simples copies- ont quitté les salles d’exposition pour intégrer les réserves, où ils se trouvent toujours.
 
Partie intégrante de l’histoire du goût et des techniques, ces moulages désormais anciens revêtent une valeur patrimoniale d’autant plus importante qu’ils représentent, pour certains, des éléments aujourd’hui mutilés voire disparus.
 


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