Expérimenter, pour mieux exprimer
L’art, pour Claude Roucard, est un besoin vital, le support à l’expression de son être.
S’il peint avec ferveur, Claude Roucard utilise aussi le fusain et le pastel qui permettent un geste direct face au motif. En outre, le pastel offre des harmonies chromatiques infinies à cet artiste éperdu de couleurs et de lumière.
L’utilisation du verre anti-reflet assure, elle, la protection et la conservation de l’œuvre.
Inlassablement, Claude Roucard explore par ailleurs des techniques originales autour du papier, son support préféré, telles que le marouflage et le travail en relief, mais toujours dans une volonté de valoriser la couleur avec laquelle il modèle son motif de prédilection : les formes.
Derrière les formes, un regard sur la vie et la mort
Claude Roucard accorde en effet une grande importance aux formes et à la beauté de la nature. Installé dans le Lot, à la frontière avec la Corrèze, il s’inspire ainsi des paysages qui l’entourent ou d'éléments qu’il accumule dans son atelier, par ailleurs rigoureusement ordonné. Chez lui, ou sur le vif, il crée ensuite, à partir d’un sujet unique, des œuvres en séries pour mieux “aller au fond des choses”. Car chaque œuvre résulte d’une observation patiente et inlassable de motifs naturels invisibles aux yeux des autres, mais qui fascinent cet artiste pour leur aspect formel.
Dans cette exposition, Claude Roucard décline ainsi les paysages, les arbres et les poirées (ou blettes), au fil de séries qui convoquent parfois les drames du passé dans une terre de maquis et qui soulignent toujours le passage inexorable du temps, que ce soit sous l’effet du cycle des saisons ou du vieillissement, voire du pourrissement, du sujet. Et, dans cet anéantissement, la figure humaine, organique, se dessine : les formes des blettes évoquent ainsi des viscères.
Car, ni tout à fait paysages, ni véritables portraits, ni traditionnelles natures mortes, les œuvres de Claude Roucard sont avant tout un portrait de lui-même et les témoins de sa réflexion profonde sur la brièveté de la vie, sur l’imperfection et la finitude de toute chose.
Mais, l’espoir n’est pas absent dans ce constat douloureux. Le thème de l’exposition, le “vert”, évoque le printemps, et donc la renaissance ; les poirées, elles-mêmes, tendent vers le haut, tandis que les ciels invitent, eux, à l’envol.
La fin, certes, mais aussi le “renouveau” : ainsi s'intitule d’ailleurs le poème de Stéphane Mallarmé dont est extrait le sous-titre de l’exposition...
CHAPELLE SAINT-LIBERAL
10, rue de Corrèze
19100 BRIVE
05 55 74 41 29 (chapelle)
05 55 18 17 70 (musée Labenche)
@museeLabenche
Du mardi au samedi : 14h-18h
Fermé le 1er mai
Entrée libre