Exposition de Marc Petit à la Chapelle Saint-Libéral à Brive
Musée Labenche / Le musée

Chapelle Saint-Libéral

Edifice du 15e siècle inscrit au titre des Monuments Historiques et ayant connu une histoire mouvementée, la chapelle Saint-Libéral est devenue dans les années 1980 un espace d’expositions et d’animations culturelles. Depuis septembre 2011, elle est rattachée au musée Labenche qui en assure, désormais, la programmation.
 

Une histoire mouvementée

Située dans la partie nord de l’hyper centre de Brive, la chapelle Saint-Libéral a été édifiée entre les deux enceintes médiévales de la ville, à proximité d’un itinéraire passant. Peut-être érigée ou reconstruite au début du 15e siècle sur la tombe de Saint Libéral, elle servit durant les guerres de Religion de chapelle aux Dominicains dont le couvent hors les murs avait été incendié. Elle fut, jusqu’en 1774, entourée d’un cimetière qui, à cette date, fut acquis par le Duc de Noailles pour être loti.
Saisie à la Révolution et vendue comme bien national en 1791, la chapelle devint la propriété de la famille Lalande qui y installa une fonderie de suif et une fabrique de bougies. C’est cette même famille qui la rendit au culte en 1876 en en faisant don au diocèse de Tulle. L’édifice servit ensuite de chapelle aux lycées Cabanis et d’Arsonval de Brive avant d’être désaffecté.
Inscrit en 1971 à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques et cédé à la Ville de Brive en 1976, Saint-Libéral est devenu dans les années 1980 un espace d’expositions et d’animations culturelles. Depuis septembre 2011, la chapelle est rattachée au musée Labenche.

 

Musée Labenche / La Chapelle Saint-Libéral
Chapelle Saint-Libéral

Détail du portail occidental : voussures en arc brisé et frise-chapiteau sculptée.

Un édifice simple mais de qualité

De style gothique, et pourvu d’une toiture en ardoises, cette chapelle a été érigée en grès de Grammont et en grès local dit brasier. Sur le plan architectural, il s’agit d’un édifice à plan simple, constitué d’une nef à deux travées, de deux chapelles latérales formant un faux transept et d’un chevet à cinq pans auquel est accolée une petite sacristie. Doté sans doute à la fin du 19e siècle d’une tribune en bois, l’édifice était autrefois surmonté d’un clocher-mur, arasé à une date inconnue.
 
Voûtée d’ogives, la chapelle Saint-Libéral présente quelques éléments de décoration.
Ses clés de voûte tout d’abord : si trois portaient autrefois les armes de la Ville de Brive accompagnées de fleurs de lys et une autre, les armes de la famille de Salès, un agneau mystique et un IHS (monogramme du Christ) avec une fleur de lys peuvent toujours être admirés.
Ses corbeaux, ensuite, ont été ornés pour certains de masques humains.
Les belles baies à lancettes et remplages qui éclairent l’édifice, par ailleurs, ont été dotées à la fin du 19e siècle d’un ensemble de verrières réalisées par le maître-verrier toulousain Gesta.
Le portail occidental par lequel pénètrent les visiteurs, enfin, a lui aussi fait l’objet d’un soin particulier, comme le montrent notamment ses frises sculptées. Traité à la manière limousine, il présente dans les ressauts de ses arcs brisés des tores correspondant dans les ébrasements à des colonnettes de même diamètre.
Chapelle Saint-Libéral

Vue du chœur depuis la mezzanine qui surplombe l’entrée.

Saint Libéral :
le deuxième protecteur de la ville

Saint autochtone et fils d’un boulanger nommé Delcour, Libéral naquit à Brive vers 870. Il aurait, du temps de sa jeunesse, accompli son premier miracle en distribuant aux pauvres, lors d’une famine, un plein pétrin de pâte prête à mettre au four. Sa mère s’en aperçut, le reprocha à Libéral qui, après une courte prière, montra à sa mère le pétrin rempli à nouveau.
Libéral quitta ensuite Brive pour se rendre dans différentes villes parmi lesquelles Embrun où il apporta secours et réconfort après la mise à sac de la ville par les Sarrasins. En 895, le clergé, sensible à ses actions, l’élit au siège d’archevêque d’Embrun. Son épiscopat fut marqué par son talent d’orateur et par la charité dont il fit preuve pendant les invasions. Néanmoins, en 930, il dut fuir Embrun lors d’un nouveau pillage et rejoignit sa ville natale où il vécut, sans se faire connaître, en mendiant sa nourriture.
Il fut retrouvé mort dans une grange, quelque temps après. En découvrant que ce mendiant portait un anneau à son doigt, une servante voulut le lui couper pour s’emparer du bijou. Aussitôt, une clarté envahit la grange découvrant ainsi l'identité de Libéral.
Les habitants décidèrent par la suite d’élever une chapelle en son honneur. Lors de sa construction, un incendie se déclara dans le faubourg du Civoire. En invoquant le saint, le sinistre fut arrêté miraculeusement. En reconnaissance, les brivistes firent de saint Libéral le deuxième protecteur de la ville.
 
Chapelle Saint-Libéral

Vierge Marie, vitrail du maître-verrier Gesta, fin 19e siècle : détail. 

Chapelle Saint-Libéral

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